Réalisé par Edgar Wright Avec Michael Cera, Mary Elizabeth Winstead, Jason Schwartzman, plus
<!-- end paragraph for second block -->
Titre original : Scott Pilgrim vs. the World Genre : Aventure , Comédie , Fantastique Durée : 01h52min Année de production : 2010 Distributeur : Universal Pictures International France
Scott Pilgrim n'a jamais eu de problème à trouver une petite amie, mais s'en débarrasser s'avère plus compliqué. Entre celle qui lui a brisé le cœur – et qui est de retour en ville – et l'adolescente qui lui sert de distraction au moment où Ramona entre dans sa vie - en rollers - l'amour n'a jamais été chose facile. Il va cependant vite réaliser que le nouvel objet de son affection traîne les plus singulières casseroles jamais rencontrées : une infâme ligue d'ex qui contrôlent sa vie amoureuse et sont prêts à tout pour éliminer son nouveau prétendant. À mesure que Scott se rapproche de Ramona, il est confronté à une palette grandissante d'individus patibulaires qui peuplent le passé de sa dulcinée : du mesquin skateur à la rock star végétarienne en passant par une affreuse paire de jumeaux. Et s'il espère séduire l'amour de sa vie, il doit triompher de chacun d'eux avant que la partie soit bel et bien « over ».
Critique Ddarko:
La culture « Geek » a récemment été revalorisée grâce a un nombre de cinéastes respectant considérablement cet univers de passionnés. Grace a des real comme les frères Washowski a Sam Raimi, en passant par Matthew Vaughn, le cinéma a pu s'enrichir de diverses influences telles que le manga, le comics, le jeu vidéo...
Finalement, ceux sont bel et bien les « rejetons » de cet art majeur qui reviennent sur les devants de la scène dans des longs devenus immédiatement cultes (Hot Fuzz, Kick Ass, Speed Racer, Clerks 2,..). Il est quand même intéressant de voir que cette culture « Geek » autrefois méprisée fait aujourd'hui avancer le cinéma en questionnant le rapport du spectateur a l'image. Un nouvel exemple nous arrive ici sous la direction de Mr « Shaun of the Dead », puisque non content de rendre hommage a tout un pan de la culture Japonaise, Scott Pilgrim se pose en chainon manquant entre le Jeu vidéo et le cinéma. Rien que ca.
Ludique
En adaptant un comics méconnu du grand public, Wright va quelque peu a l'encontre de ses précédents travaux. Point d'humour British, de montage cut, et surtout une idée provenant de l'extérieure. Mais le travail fourni au niveau de l'écriture du scenario est assez énorme. D'un argument de départ assez simple, le récit emboite les enjeux propices a un potentiel de mise en scène dément. C'est bien simple, chaque scène sera montée dans le but d'être amplifiée par des références au comics ou bien au jeu vidéo. (split-screens permettant d'accentuer certaines émotions, et donc points de vues simultanés ; imprimes de sons,...). La mise en scène apporte définitivement un plus aux enjeux du récit et n'est en rien assimilable a des artifices mercantiles.
La meilleur adaptation de jeu vidéo a ce jour ?
Comment apporter les sensation du jeu a un spectateur inactif ? Tout simplement en poussant l'immersion a son paroxysme. Edgar Wright l'a bien compris et les différentes allusions a l'univers virtuel ne suffisent pas (il cite ouvertement Guitar Hero, Soul Calibur, les Sims,...), pour acquérir les sensation d'un jeu, il faut être inventif. Le cinéaste réinvente donc sa mise en scène et applique un traitement différent a chaque type de situation de façon ultra cohérente : vue sur le cote avec bar de vie pour les combats, distorsion de l'image lorsque le groupe joue de la musique,...
C'est jouissif mais jamais épuisant. Pas le temps pour le spectateur de se reposer puisque Wright applique une idée nouvelle a la minute ! Edgar Wright ne se contente plus de rendre hommage a une culture mais expérimente en continu.
Scott Pilgrim est définitif, inclassable, se permettant de se renouveler sans cesse, une véritable date dans l'histoire du cinéma.
6/6
Commenter cet article