New York Melody

Réalisé par : John Carney

Avec: Keira Knightley, Mark Ruffalo, James Corden plus

Genre :Drame , Romance , Comédie musicale

Nationalité : Américain

Synopsis:

Gretta et son petit ami viennent de débarquer à NYC. La ville est d'autant plus magique pour les deux anglais qu'on leur propose de venir y vivre pleinement leur passion : la musique. Le rêve va se briser et l'idylle voler en éclat quand, aveuglé par la gloire naissante, il va la plaquer pour une carrière solo et... une attachée de presse.
Ses valises prêtes et son billet de retour pour Londres en poche, elle décide de passer une dernière nuit à New York avec son meilleur pote. Ce dernier l'emmène dans un pub, la pousse sur scène et la force à chanter. Dans la salle un producteur s'adonne à sa plus dangereuse passion : l'alcool. Revenu de tout, du succès et de sa gloire passée, amer, rancunier, il a perdu le fil de sa vie,... Et soudain il entend cette voix, découvre cette grâce, ce talent brut et authentique... Une rencontre enchantée qui pourrait finir en chansons...

Critique T-Bib :

En ces temps où il est de plus en plus difficile de trouver dans les salles obscures, un film qui n'est ni une suite, ni un remake, ni un film de super héro, New York Melody (Begin Again) débarque entre les Transformers et Planète des Singes sur la pointe des pieds avec une promo assez réussi étrangement. Le pitch, un producteur tout juste licencié, fini sa soirée dans un bar, ivre et découvre une artiste qui va lui redonner le courage de produire.

Soyons clair des le début, c'est un film complètement naïf et un peu facile, mais rien qu'en voyant la bande annonce, on pouvait le deviner. Mais une fois cette barrière passée, le film se révèle être très bon. Le réal, à qui on doit l'excellent Once, s'essaie à quelques exercice de style plutôt bien senti, comme cette scène du début vue de 3 points de vues différents. Autre très bon point, New York est très bien filmé, pas de carte postale à l'horizon, seulement des petits bout de quartiers intimistes de la grosse pomme qui donne une certaine crédibilité et authenticité aux personnages du film.

Car oui, Authenticité est LE mot de ce film, répété voir martelé pour qu'on comprenne bien que ces artistes font de la musique pour le plaisir et non pour les sous-sous. Malheureusement ce matraquage philosophique des personnages s'avère être très limite. Cela se ressent également dans la musique qui a été spécialement composée pour le film. L'univers musical est clairement manichéen, les chansons dites "indé" sont très réussies pendant que les chansons "mainstream" sans âmes disposent d'une production surfaite et de paroles aussi profondes qu'un bouchon de Pringles. Car John Carney dépeint le cynisme de l'industrie musicale actuelle (où peu importe ce que le contenu est, il faut que cela soit rentable) pendant qu'il fait la promotion de la scène artistique indépendante New Yorkaise. Encore une fois la différence est remarquable visuellement, les méchants sont ceux avec des costumes noirs, les gentils sont fringués n'importe comment. Malgré ces mauvais point le film ne tombe jamais dans l’excès de discours à l'eau de rose et reste toujours juste sans sombrer dans la caricature du film indépendant. Le duo Ruffalo/Knightley fonctionne très bien où ces 2 âmes perdus se trouvent pour bâtir un album qui par ailleurs arrivera a les ramener finalement dans le droit chemin avant même que l'album soit terminé (peu importe la destination seul le voyage compte)

Malgré que certaines chansons soit marquées par certains défauts musicaux (mais bon, la musique n'est pas une science exacte), la bande son reste très agréable pour les oreilles. Mention spéciale pour Keira Knightley qui impressionne par sa justesse et sa fragilité quand elle chante. C'est simple, on est envoûté, on écoute. Adam Levine fait le job également musicalement, mais se révèle assez limité dans son jeu d'acteur. Mark Ruffalo joue plutôt bien son rôle, assez paumé ne savant jamais réellement où il va, on est tout simplement embarqué avec lui. Quand aux seconds rôles, ce sont de très bon seconds couteaux.

Au final, New York Melody, qui n'est autre que le titre "français" de Begin Again porte plutôt bien son nom (pour une fois), c'est une sorte de chanson ou mélodie qui sonne indépendante tout en étant diffusée à la radio. C'est naïf, mais ne boudons pas notre plaisir, et savourons ça sans modération. Sans aucun doute le feel-good movie de cette année.

4.5/6