Sin City : J'ai Tué Pour Elle

Date de sortie : 17 septembre 2014 (1h42min)
Réalisé par : Frank Miller, Robert Rodriguez
Avec : Eva Green, Josh Brolin, Jessica Alba plus
Genre : Action , Thriller , Drame
Nationalité : Américain

Synopsis :

Dans une ville où la justice est impuissante, les plus désespérés réclament vengeance, et les criminels les plus impitoyables sont poursuivis par des milices.
Marv se demande comment il a fait pour échouer au milieu d'un tas de cadavres. Johnny, jeune joueur sûr de lui, débarque à Sin City et ose affronter la plus redoutable crapule de la ville, le sénateur Roark. Dwight McCarthy vit son ultime face-à-face avec Ava Lord, la femme de ses rêves, mais aussi de ses cauchemars. De son côté, Nancy Callahan est dévastée par le suicide de John Hartigan qui, par son geste, a cherché à la protéger. Enragée et brisée par le chagrin, elle n'aspire plus qu'à assouvir sa soif de vengeance. Elle pourra compter sur Marv…
Tous vont se retrouver au célèbre Kadie's Club Pecos de Sin City…

Critique T-Bib :

9 Ans. 9 Ans que le point culminant de la filmographie de Robert Rodriguez a été atteint avec son Sin City, coréalisé avec Frank Miller et Mr Quentin Tarantino. En 9 ans il a eu le temps de nous pondre du bon comme du mauvais, notamment l'excellent Planète Terreur, ou le très mauvais Machete.

Une chose est sûre avec Rodriguez, quand Tarantino n'est pas dans les parages, la qualité de ses réalisation est nettement inférieure. On était donc curieux de voir comment le bonhomme allait s'en sortir avec ce deuxième opus des histoires de la ville de tous les péchés.

Le premier Sin City avait le mérite de renouveler le genre du film noir grâce à sa mise en scène uniquement à base de fond vert afin de rendre plus véritable que jamais, un certain hommage au genre. Un très bon point qui d'ailleurs, immergera totalement le spectateur vers l'univers du 9eme art. Une révolution à l'époque.

Puis grâce à son casting 5 étoiles, et son scénario très bien ficelé, Sin City se révélait être d'une excellente facture. Alors que nous réserve ce second opus? Ces 9 années d'attente ont-elles été utiles? Où fallait -il ne se limiter qu'a un premier et unique long?

Sans grand suspense, cette suite est totalement ratée et clairement dispensable. Tout ce qui faisait le charme du premier (photo, voix-off, histoires croisées) est usé et abusé jusqu’à ce qu'on finisse par détester ce qui nous avait enchanté auparavant.

La voix-off est d'une lourdeur incommensurable, balançant phrases toutes faites à la pelle sur un ton hyper monotone. Quant aux plans, c'est du bon gros copier-coller des plans du premier, positionnant les acteurs aux millimètre près, bref aucune innovation, ils se contentent de reproduire ce qui avait marché auparavant.

Cependant, auparavant, il y avait l'effet de surprise et le film était beaucoup plus consistant. Les histoires ici sont vides et bordeliques, chaque histoire est inintéressante et aussitôt oubliée une fois passé à la suivante. Et lorsque l'on croit à un dénouement dantesque, celui-ci fait l'effet d'un pétard mouillé. Des doutes subsistent quand à l'utilité de certaines trames comme l'histoire de Marv qui sert uniquement de pretexte pour montrer de la castagne avec Mickey Rourke. Les personnages sont mal écrits et ne dégagent strictement rien.

Par contre, Eva Green crève l'écran contrairement au reste de la distribution (Rien à voir avec le fait que la madame soit à poil dans 95% de ses plans). Elle offre un personnage consistant et maîtrise son rôle de femme fatale à merveille (ce même rôle qu'on lui propose depuis une bonne moitié de décennie). Joseph Gordon Lewitt tire lui aussi son épingle du jeu, il est dans la peau d'un du personnage le plus intéressant du film (hormis Eva Green) le comble est que ce personnage a été inventé pour le film. On appréciera la scène de poker face à Roark, plutôt efficace et prenante.

Mais malheureusement c'est trop peu pour contenter le spectateur et sauver le film d’un naufrage inévitable, même l'accumulation des caméos tombe à l’eau, vu l’impact inexistant qu’ils ont sur les histoires. Chronologiquement, c'est bordelique, certaines histoires sont des prequels du premier opus, tandis que d'autres en sont la suite. N'ayant pas lu la matière première, je ne peux dire si le fait d'embrouiller le spectateur/lecteur est intentionnel ou pas, mais au vu du film, cela provoque plus du questionnement sur les intentions des réalisateur plutôt que de la vraie curiosité sur le fil rouge du film.

Au final, gros raté pour Robert Rodriguez qui nous pond un film qui se rapproche plus de la bouse intersidérale The Spirit plutôt que de son 1er Sin City. On sent clairement un manque de fraîcheur, d'originalité et de direction d'acteur qui sont à peu près tous en roue libre. Franck Miller et RR se sont mis en pilotage automatique pour réaliser ce qu'on appellera un tout simplement un mauvais film.

1/6